Planificación territorial fronética y ética práctica. Acortando las distancias entre plan y poder (política)

  1. Joaquín Farinós Dasí 1
  2. Olalla Vera Pastor 1
  1. 1 Universitat de València, España
Revue:
Finisterra: Revista Portuguesa de Geografia

ISSN: 0430-5027

Année de publication: 2016

Volumen: 51

Número: 101

Pages: 45-69

Type: Article

DOI: 10.18055/FINIS7812 DIALNET GOOGLE SCHOLAR lock_openAccès ouvert editor

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Objectifs de Développement Durable

Résumé

La capacité d’aménager résulte de la volonté des aménageurs, de leur conceptualisation du territoire et d’éléments de l’ «environment de décisions». Plusieurs auteurs ont souligné l’influence de la “culture de l’aménagement”, c’est à dire du vieil argument entre l’idéal – normatif – et le possible – réel – sur l’action des décideurs. L’objectif du présent texte est, d’une part, d’orienter le lecteur dans la compréhension des rapports entre la “culture de l’aménagement” et le ethos collectif et, d’autre part, de contribuer à l’amélioration des relations entre le gouvernement, la bonne gouvernance et la gouvernabilité effective des territoires. On récupère la valeur de la phronesis aristotélique, adaptée au contexte actuel. On commence par présenter le changement de l’aménagement qui prend en compte la théorie délibérative et ses limites (Section 1). Ensuite, en ayant Foucault comme référence, on introduit les relations de pouvoir en tant que critique et réponse à l’approche de Habermas (Section 2). Dans la section 3, on propose la phronesis comme une option qui combine les deux approches et sert de base à de nouveaux aménagements et à la gestion du territoire, grâce à une plus efficace considération du territoire dans l’agenda politique. Pour conclure, on constate des progrès sur la recherche de l’aménagement “fronétique” (ce qui ne constitue qu’une partie du problème), mais pas beaucoup d’améliorations en relation à la plus importante phronesis de la politique (décideurs), qui exigerait un changement d’approche. Celle-ci devrait dépasser l’étude des instruments et du cadre juridique de l’aménagement du territoire pour tenir compte des processus à travers lesquels les décisions sont prises, du système d’évaluation et de contrôle (impact territorial) et surtout de la promotion d’une culture territoriale plus vigilante (‘areté’ aristotélique). Beaucoup d’innovations et de soi-disant développements sont difficiles à appliquer, non pas en raison de problèmes de définition de nouveaux cadres légaux et d’instruments, mais parce que les gens ne les comprennent pas et, pire, ne les partagent pas.